Vous savez : dans ce genre de jeu vidéo de course, vous partez du fond. Toujours en dernier, histoire que “ça soit plus fun” de dépasser les autres et négocier chaque virage en côtoyant les roues de vos concurrents en évitant de les froisser.
Ben la c’est moi. La course n’a pas démarrée bien sûr. Je pars du bas, je regarde l’arrière train des autres. Me projette en me disant : “Aha ça va être fun, quand je vais passer à côté de lui, je vais lui faire un clin d’œil, et elle j’suis sur elle me repassera devant”
Ouais, la ligne d’arrivée c’est pas ce qui est réellement intéressant c’est sûr…
C’est ces dépassement. Je pense la qu’on est bien dans un grand prix F1 de Monaco. Mon préféré, celui avec le tunnel la, et les grosses chicanes avec les barrières serrée des deux côtés. Le seul que je regardais en fait…
Mais bon, ne commençons pas à diverger. Je parle de la vie, ma vie, ou plutôt quel est ma conception de la belle vie.
Aujourd’hui je trouve que c’est le meilleure moyen d’en parler, car c’est ici que je me vois. Dans cette position tout à l’arrière des starting block en train de réfléchir à comment je vais me frayer un chemin pour croiser tout le monde et faire la course avec eux le temps d’une seconde ou plus…
Oui, ma vie – comme le soulignerait ma femme – c’est l’éternel prise de tête pour prendre la tête.
Non pas pour gagner la course, mais pour être sûr qu’on franchisse tous la ligne d’arrivée ensemble, quitte à piler devant, mais prendre son temps et du plaisir à tourner en rond.
Pour l’instant, aujourd’hui je suis retourné au fond. Je fais le guignol avec mon moteur, plein de gens me regarde et me sourit, alors que dans les qualifications, j’étais bon dernier…
Mais une fois le départ lancé, en vrai, je n’ai pas idée de quoi faire pour que cette course continue d’être fun sur ces 78 tours…